Premier bilan : l'appétit vient en mangeant
Bon, débarrassons la table de toutes
ces feuilles mortes, rassemblons des chaises, étendons une jolie nappe
en bleu et blanc pastels, distribuons les assiettes, les couverts et
les bouteilles de pinard, et parlons peu, parlons bien.
Amis, l'heure est au bilan.
Après
dix heures de blog, j'ai déjà avancé dans mes recherches. Je sais, ça
n'intéresse personne, mais en même temps, c'est mon blog, pas celui de
personne, donc on enlève ses coudes de la table et écoute cette simple
vérité : apparemment, la vie met à notre disposition, parfois, de
belles choses. Par exemple, Ava Gardner, une ballade irlandaise ou les admirables textes de fabjam.
En outre, la vie réserve aussi, à qui sait en saisir la profondeur
existentielle, ses petits moments de joie, comme ceux où je te mets un
joli headshot dans feu ta tête de Navy Seal électronique.
Que
conclure de tout cela ? Rien, pour le moment. Car patience et longueur
de temps font plus que force ni que rage. Ou, si l'on veut, tout vient
à point à qui sait attendre. Bref, rien ne sert de courir, il faut
marcher à point. En outre, les hirondelles ne font pas le printemps.
Mais, surtout, il ne faut pas vendre la peau du moine avant d'avoir
habillé la crémière. Donc, être ou ne pas être, telle n'est pas la
question, du tout, pour le moment.
Mais l'espoir est là.
L'envie de trier, de critiquer, de souligner, d'opérer une vraie
sélection parmi l'inquantifiable somme de choses que propose,
aujourd'hui, la vie, s'est trouvée accentuée par le résultat positif
que ce grossier essorage a déjà produit.
L'intérêt de la vie, s'il ne réside pas dans la contemplation des belles choses et l'amusement, s'en approche, c'est probable.
Il faut donc peut-être, pour préciser tout cela, affiner le tamis, et s'occuper d'obtenir du sable un petit peu plus fin.